vendredi 31 décembre 2010

Séances de Janvier 2011

Pour le mois de Janvier, toutes les séances auront lieu au : 31, Av Édouard Herriot à Brive (cabinet infirmier sur l'ancienne avenue de Toulouse, en face du restaurant le Marrakech), le programme est le suivant:

Jeudi 6 janvier: zazen à 19 heures 30.

Jeudi 13 janvier: zazen à 19 heures 30.
Jeudi  20 janvier: zazen à 19 heures 30.

Dimanche 23 janvier à 10 heures: "séance spéciale" sur inscription uniquement, nous contacter par mail pour l'adresse. Merci.

Jeudi 27 janvier: zazen à 19 heures 30.


Dans tous les cas, arrivez 10/15 minutes avant la séance, munissez vous d’une tenue confortable, de préférence de couleur sombre, permettant de croiser les jambes et de respirer aisément
Pensez à apporter votre zafu (coussin de médiation) ainsi qu' un tapis de sol épais ou une couverture.


Pour les personnes souhaitant venir découvrir la pratique, la prise de rendez-vous (par mail: dojo.zen.brive@gmail.com ou par téléphone: 09 61 48 15 89 en soirée) est impérative, afin de vous accueillir au préalable, environ 30 minutes avant la séance, pour des explications sur le comportement dans le dojo et sur la posture.


Séance d'essai gratuite et sans aucun engagement. Prêt de matériel possible.

Tarifs janvier: 5 € par séance ou 20 € pour tout le mois.

mercredi 29 décembre 2010

Comme un poisson dans l'eau...

Que fait-on pendant la méditation ? on observe le moment présent. Les pensées des actes passés ou futurs défilent, il faut veiller à tenir le gouvernail de l'instant présent.
Mais à quoi ça sert ? Dans un premier temps, à ne plus se faire manipuler par ses pensées, devenir plutôt un spectateur pour cesser d'être l'acteur de ses émotions.
Dans un deuxième temps... c'est tout.
Si on commence à avoir un but précis (comme une idée derrière la tête...), on quitte l'instant présent et on se projette à nouveau sur l'écran noir de nos désirs. Et là, on constate que l'on vient de cesser de méditer...
Plus vous méditerez, plus vous irez vers la clarté de l'esprit.
Méditer, dans notre culture, véhicule l'idée d'un état qui serait plutôt passif. Or, l'action de méditer est bien loin d'être passive, cela demande un effort constant.
Swâmiji a écrit "intérieurement, soyez activement passif, extérieurement, soyez passivement actif".
On pourrait également employer le mot de concentration. Je ne peux pas employer le mot de "recueillement" car il est connoté religieusement. Pourtant, il me plaît bien ce mot, se re-cueillir ou comment aller à la pêche de son être profond, ce gros poisson à attraper !

dimanche 26 décembre 2010

mercredi 22 décembre 2010

Journée découverte à Kanshoji !

Le monastère bouddhiste zen KANSHOJI organise une « journée découverte » le dimanche 16 janvier 2011 de 15 heures à 18 heures.

Le programme est le suivant:

15h00 Thé
15h30 Film
16h00   Présentation du bouddhisme Zen Soto
17h00 Initiation à la méditation Zen, suivie de Questions - Réponses

Faites passer l’information autour de vous et venez nombreux!

Plus de renseignements: La Barde - 24450 La Coquille  05 53 52 06 35
http://www.kanshoji.org/

samedi 18 décembre 2010

Le désir sans fin...

Nous essayons de fermer les yeux sur la souffrance mais nous ne pouvons pas… Dire que la vie est caractérisée par la souffrance n’est pas un enseignement pessimiste. Il existe trois type de souffrance. L’un est la souffrance physique (la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort). L’autre est la souffrance mentale (qui apparaît quand on est séparé de ce qu’on aime ou qu’on doit supporter ce qu’on aime pas, ou quand on ne peut pas obtenir ce que l‘on veux). Le troisième type de souffrance est la souffrance radicale ou fondamentale. -Cette dernière - est due à l’aspect éphémère des phénomènes…-cette souffrance est « subtile »- il est difficile de faire cette expérience quand l’esprit est agité ou préoccupé…Cette souffrance est très calme, très silencieuse; mais elle est présente…C’est une sorte de peur, de peur fondamentale venue du tréfonds du corps et de l’esprit humain…

Le Bouddha nous enseigne qu’une telle souffrance vient de l’ignorance. L’ignorance est l’attachement humain qui s’enracine avec ténacité dans le corps et l’esprit. Cela échappe tout à fait à notre contrôle…L’ignorance est le désir insatiable qui existe selon trois modalités: le désir insatiable de se plaire constamment à soi même(dû à la peur que nous inspire l’aspect éphémère de la vie), le désir insatiable de prolonger sa propre existence…et le désir insatiable d’avoir et de conserver pouvoir et prospérité…Nous devons regarder très profondément et affronter cette peur fondamentale engendrée par les trois sortes de désir insatiable.

Le désir insatiable nous pousse à nous faire plaisir plutôt qu'à prendre conscience de ce qui est. Il nous épuise et nous empêche de le voir. C'est comme ça que l'on vit, le plus souvent. C'est pourquoi le combat et le malheur de l'homme n'ont pas de fin. Ce qui compte, c'est que vous devez affronter le désir insatiable et saisir ce qu'il est avec votre peau, votre chair, vos os, votre moelle. Alors vous pourrez vous libérer de la souffrance humaine.


Vous ne pouvez pas faire cesser le désir insatiable. Savez vous pourquoi? Le désir insatiable est une noble vérité. Cela veut dire qu'il vous accompagne tout le temps. Aussi le bouddhisme ne l'ignore-t-il pas plus qu'il n'essaye de le détruire. Le bouddhisme sait très bien ce qu'est le désir insatiable. Il sait qu'on ne peut pas accepter aveuglément le désir insatiable. Comment faire pratiquement, dans la vie quotidienne?

Selon sa biographie, le maître zen Rinzai a planté des pins autour du temple pour deux raisons: la première était d'embellir le cadre du temple, la seconde de léguer ces pins aux générations futures. Son activité était fondée sur le désir insatiable, mais son but était immense, il s'étendait à l'univers. Utiliser le désir insatiable dans un but égoïste est réellement dangereux, mais si vous l'utilisez pour le bien d'autrui, vos buts et vos espoirs acquièrent une grande dimension. Pourtant, ne vous laissez pas obséder par vos buts et par vos espoirs, car nul ne sait de quoi l'avenir sera fait. Comment, dans ce monde éphémère, utiliser le désir insatiable pour le bien des générations futures, pour les êtres humains, pour les temples, pour les oiseaux, pour tous les êtres sensibles? Il faut se libérer du désir insatiable. Si vous vous libérez du désir insatiable, votre activité pourra prospérer pleinement vivante, moment après moment.

Quand maître Rinzai prend une houe et creuse la terre pour y planter un pin, son activité est vivante,. Il sait que le désir insatiable doit être mis au service de tous les êtres sensibles. Il n'ignore pas le désir insatiable, il ne tente pas de le détruire; il en prend soin.

Dainin Katagiri dans "retour au silence" éditions du seuil 1993.

lundi 22 novembre 2010

Week-end Zen

Valérie Yashô Guéneau, nonne zen à Kanshoji, sera présente sur Brive le week-end du 27 et 28 novembre (et non les 20 et 21 comme indiqué initialement) Le programme est le suivant:

-Samedi19h30 à la salle Georges Brassens,Place du 14 juillet à Brive, Valérie représentera le Bouddhisme à une rencontre interreligieuse : « Dialogue pour la paix », organisée par l’association « couleurs plurielles ».

-Samedi après la table ronde, vers 21h /21h30 les membres du dojo pouvant se libérer sont invités à partager un repas au restaurant (pizzeria à priori).

-Le Dimanche à 10 heures précises, Valérie dirigera un zazen dans notre nouveau local (arrivez 10 /15 minutes avant le début de la séance). Le zazen sera suivi d'un échange avec les participants (fin de la séance et départ de Valérie à 12h15 environ).

Pour des raisons logistiques, nous vous remercions de nous indiquer au plus tôt si vous participerez au repas du samedi soir et/ou au zazen du dimanche matin.

dimanche 14 novembre 2010

Les cérémonies.


Les séances de zazen se terminent par une cérémonie, qui consiste en la récitation de sutras rythmés : par le mukogyo (un tambour dont le nom signifie poisson de bois), par le gong, par la clochette et des prosternations.


Le rituel, dans le zen, exclut toute notion de dualité, et donc de culte ou de vénération rendue à un objet extérieur. Ainsi les prosternations (sempai) sont un geste d'unité entre le haut et le bas, le corps et l'esprit, l'homme et le cosmos .... . Les prosternations et les sutras sont simplement l'actualisation de l'esprit de zazen avant le retour à la vie quotidienne. Conçue de la sorte, la cérémonie est un excellent miroir de l'harmonie qui règne
dans le dojo comme en chacun des pratiquants.




Dans la tradition du bouddhisme zen sôtô, d'autres cérémonies ponctuent l'année. Il y a, entre autre :
- La parfaite extinction du Bouddha;
- L'éveil du Bouddha.

GASSHO.

mercredi 10 novembre 2010

Tenzo....

Les termes de cuisinier et de Tenzo ne sont pas tout à fait équivalents.


L'art du tenzo est d'être au service de la sangha en essayant de mettre en place les conditions les plus favorables à la pratique de l'éveil, en proposant une nourriture qui soit une aide et un soutien à la pratique de zazen : qualité,aspect, apports énergétiques, ... .

Il doit s'adapter constamment aux conditions changeantes de chaque jour, et donner complètement son énergie à cette pratique qui est essentiellement celle d'un grand don (fuse) de soi-même, en s'oubliant soi-même.


C'est souvent la qualité des ingrédients, le mélange des épices et l'ajout d'herbes aromatiques qui font la tonalité particulière de chaque plat, sans oublier le fait que nous mangeons pendant une sesshin, de façon plus attentive et plus amicale, en étant nous-mêmes plus détendus.



Mais que cela ne vous empêche pas de cuisiner, au contraire, en faisant appel à votre créativité.


Bon appétit.

lundi 8 novembre 2010

Pour débuter.... fin

Le zen est une pratique qui implique l'engagement de la totalité de l'être, sinon cela risque de ne rester qu'une activité stérile. Elle nécessite de la volonté, mais aussi de la franchise envers soi-même. Aurons nous le courage de nous voir tels que nous sommes ? Aurons nous la force de persévérer malgré les difficultés rencontrées?

La posture assise est un moment important de la pratique. Elle permet de s'exercer au lâcher-prise des pensées, des images, des sensations, des sentiments, des projections sur le futur, des buts, ... .

Pour lâcher-prise, il ne faut pas entendre effacement ou négation, mais simplement la non-retenue de ce qui se présente, la non-fixation sur les divers objets de l'expérience, la possibilité laissée à l'Être de se renouveler à chaque instant.


Mais au-delà de la posture, la pratique doit élargir le lâcher-prise aux situations quotidiennes. Cela crée une distance face aux événements, cela induit aussi une capacité de souplesse, d'adaptation, de disponibilité et d'attention aux autres.


mercredi 3 novembre 2010

Le Samu

Samu signifie : travail pour la communauté sans recherche d'un but ou d'un intérêt personnel. Lors des retraites (sesshin), la pratique de zazen alterne avec le samu. Tout l'entretien et le fonctionnement du temple sont assurés dans le cadre du samu. Des horaires fixes sont prévus pour samu le matin et l'après-midi.
Après une courte cérémonie, le moine responsable du samu répartit les tâches à effectuer entre les différentes personnes : aide au secrétariat, couper des légumes en cuisine, nettoyer les toilettes, empiler le bois, ... . Sans choisir, on se consacre avec un esprit paisible à ce qu'il faut faire.

Tous les maîtres de la transmission, et en particulier Maître HYAKUJO (720-814) ont insisté sur son importance. HYAKUJO, même à un âge avancé, avait l'habitude de participer au travail quotidien dans les champs avec ses élèves. Un jour, ils cachèrent ses outils, pensant que leur maître devrait se ménager. HYAKUJO déclara : "un jour sans travail, un jour sans manger." Et il s'arrêta de manger jusqu'à ce que ses disciples lui rendent ses outils.
Quand on pratique dans l'esprit de gyoji (vie quotidienne au temple), il n'y a aucune différence entre le zazen, la cérémonie, le repas, aller aux toilettes et le samu. Quand on se consacre complètement, avec la totalité de son corps-esprit à l'activité du moment présent, alors notre vie peut devenir simple et sereine.


P.S. : plus de photos sur www.kanshoji.org/zen/samu/

dimanche 31 octobre 2010

Haiku d'automne

Les montagnes au loin -

reflet dans les prunelles

d'une libellule



Yosa Buson

vendredi 29 octobre 2010

Pour débuter... suite



Les gens traduisent le terme "Zen" de multiples façons. Pour les uns, il signifie "calme", "maîtrise de soi","bien-être". Pour d'autres, il valorise le confort d'un fauteuil, la douceur d'un duvet, l'efficacité d'un traitement anti-stress.
Car si les voies qui mènent à la sagesse ne comportaient pas d'obstacles à surmonter, elles n'auraient aucune raison d'être. Et aucun homme n'aurait besoin des dieux et du Zen. Mais il y a des dieux dans le ciel et le Zen.

Alors, pratiquons Zazen.

Le Zen n'est ni une théorie, ni une philosophie, ni une croyance. Car il ne cherche à expliquer ceci ou cela, ni à guérir de ceci ou de cela. Simplement, il se contente d'être. Le Zen ne proposant rien, il laisse les hommes libres d'agir à leur guise et de renaitre si tel est leur désir.
Comme la terre fertile qui reçoit une graine prête à germer.
Comme l'océan qui accueille une goutte d'eau venue du ciel.

Pratiquer Zazen, c'est se comporter comme cette graine prête à germer ou comme cette goutte d'eau tombée du ciel.

mardi 26 octobre 2010

Pour débuter....



Le zen est la pratique-réalisation de l'éveil du Bouddha. Il est une branche du bouddhisme. Le mot "zen" japonnais vient du mot chinois "ch'an" qui provient lui-même du mot indien sanskrit "Dhyana" : méditation ou contemplation.

Le zen, en tant que voie du Bouddha, nécessite de suivre l'enseignement au sein d'une Sangha et auprès d'un maître éveillé ou tout au moins d'un pratiquant ancien. Ceci en raison du rôle central de la transmission de la manière juste de pratiquer. En effet, seul un maître peut guider le pratiquant et seule la famille (entendre la Sangha) offre les conditions nécessaires au développement des bonnes qualités comme une terre fertile permet le développement de la graine.

De nombreux dojos existent où l'on pratique le zazen. Il est essentiel de se rapprocher de l'un d'eux, pour pratiquer ensemble.

On distingue globalement trois types de pratiquants : "laïc", Bodhisattva (personne ayant pris refuge dans le Bouddha, le Dharma et la Sangha), et moine zen. Chacun peut donc pratiquer en fonction de sa propre demande intérieure.


Ce blog est aussi un souhait que les pratiquants du zen réunissent leurs efforts pour faire connaître le mieux possible la voie du Bouddha. Si vous avez des questions sur un texte, vous pouvez laisser un commentaire à la fin de chaque article.



samedi 23 octobre 2010

Le Kin-Hin, la marche silencieuse en conscience.

Le Kin-Hin est une marche silencieuse où s'harmonisent respiration, posture et mouvement. Elle se pratique entre deux zazen. On réalise totalement chaque pas avant de faire le pas suivant et la respiration rythme cette marche en silence.

On alterne tension (tonus) et détente. Le poids du corps porte sur la jambe avant qui est tendue. Il s'exerce alors une pression ferme au sol particulièrement à la racine du gros orteil.

Comme lors de la méditation assise, instant après instant, le pratiquant par une profonde et intime présence au corps et à la respiration, retrouve ce qui était recouvert par les préoccupations égotiques. C'est à dire un esprit libre, neuf et paisible en harmonie et unité avec chaque chose rencontrée.

La pratique de la méditation zen - suite


La respiration:

"Notre expiration est celle de l'univers entier. Notre inspiration est celle de l'univers entier. A chaque instant, nous réalisons ainsi la grande oeuvre illimitée. Avoir cet esprit-là, c'est faire disparaître tout malheur et engendrer le bonheur absolu." Kodo Sawaki (1880-1965).


Pendant zazen, la respiration est essentielle. Elle est tranquille et établit un rythme lent, puissant et naturel. L'expiration est longue et profonde. Les maîtres la comparent souvent au mugissement de la vache. L'inspiration, plus courte, vient naturellement.

Le corps devient fort, le cerveau frais, la circulation du sang se renouvelle.

Cette expiration lente, calme et profonde, balaie les complications du mental. L'esprit devient clair comme un ciel sans nuages.

L'attitude de l'esprit et la conscience.

De même que la respiration juste ne peut surgir que d'une posture correcte, l'attitude de l'esprit découle naturellement d'une profonde concentration sur la posture et la respiration. En zazen, les images, les pensées, les formations mentales surgis de l'inconscient passent comme des nuages dans le ciel et s'évanouissent naturellement. Sans entretenir de pensées personnelles, la conscience au-delà de la pensée et de la non-pensée apparaît. C'est le retour, la condition originelle de l'esprit.


Cela, c'est la réalité de notre vie en unité avec tout l'univers. Sans chercher à atteindre la vérité ni couper les illusions, sans fuir ni poursuivre quoi que ce soit, la conscience dualiste s'apaise. On apprend à se connaître soi-même et s'harmoniser avec la véritable nature de notre existence. Une grande liberté intérieure se réalise.

dimanche 17 octobre 2010

Initiation et zazen débutants:

L’initiation et la participation à une première séance, sans aucun engagement, est possible à n’importe quel moment de l’année.

Pour les personnes souhaitant venir découvrir la pratique, la prise de rendez-vous (par mail: dojo.zen.brive@gmail.com ou par téléphone: 09 61 48 15 89 en soirée) est impérative, afin de pouvoir vous accueillir au préalable, environ 30 minutes avant la séance, pour des explications sur le comportement dans le dojo, la posture, la respiration et l‘état d‘esprit.

Un temps d’échanges vous sera ensuite proposé à l’issue de cette séance de découverte.

Suite à la prise de rendez-vous, munissez vous simplement d’une tenue sobre et confortable permettant de croiser les jambes et de respirer aisément (un coussin vous sera prêté); ensuite, vous n’avez plus qu’à vous présenter à la porte du Dojo!

lundi 11 octobre 2010

La pratique de la méditation zen: La Posture

La pratique de zazen est le secret du zen. Cette pratique repose sur trois « piliers » la posture, la respiration et l’attitude de l’esprit.
La posture:
Assis au centre du zafu (coussin de méditation) on croise les jambes en lotus ou en demi lotus. Si l’on rencontre une impossibilité on croise simplement les jambes sans mettre un pied sur la cuisse, il convient néanmoins d’appuyer fortement sur le sol avec les genoux…

…Le bassin basculé en avant au niveau de la cinquième lombaire, la colonne vertébrale bien cambrée, le dos droit, on pousse la terre avec les genoux et le ciel avec la tête. Menton rentré, et par là même nuque redressée, ventre détendu, nez à la verticale du nombril, on est comme un arc tendu dont la flèche serait l’esprit.

Une fois en position, on met les poings fermés (en serrant le pouce) sur les cuisses, près des genoux, et l’on balance le dos bien droit, à gauche et à droite, sept ou huit fois en réduisant peu à peu le mouvement jusqu’à trouver la verticale d’équilibre. Alors on salue (gassho), c’est-à-dire que l’on joint les mains devant soi, paume contre paume, à hauteur d’épaule, les bras pliés restant bien horizontaux.
Il ne reste plus qu’à poser la main gauche dans la main droite, paumes vers le ciel, contre l’abdomen; les pouces en contact par leur extrémité, maintenus horizontaux par une légère tension, ne dessinent ni montagne ni vallée. Les épaules tombent naturellement en arrière. La pointe de la langue touche le palais. Le regard se pose de lui-même à environ un mètre de distance. Il est en fait porté vers l’intérieur. Les yeux mi-clos, ne regardent rien - même si, intuitivement, on voit tout.


A suivre: La respiration et l'attitude de l'esprit….


D’après Taisen DESHIMARU: L’esprit du Ch’ an / Albin Michel 2000

vendredi 1 octobre 2010

Les quatre voeux du bodhisattva

Shigu seigan mon
Ce sutra représente l’idéal du pratiquant bouddhiste : libérer tous les êtres en pratiquant les enseignements du Bouddha, en éclairant ses propres illusions et en réalisant sa nature de Bouddha.

Shigu seigan mon

Shu jo muhen sei gan do
Bon-no mujin sei gan dan
Ho mon muryo sei gan gaku
Butsu do mujo sei gan jo


Shigu seigan mon - Les quatre voeux du bodhisattva
Si nombreux que soient les êtres sensibles, je fais le voeu de les libérer tous.
Si nombreux que soient les illusions, je fais le voeu de les vaincre toutes.
Si nombreux que soient les Dharmas, je fais le voeu de les acquérir tous.
Si parfaite que soit la voie du Bouddha, je fais le voeu de la réaliser.
 
 
Source: site de l’A.Z.I : http://www.zen-azi.org/

samedi 25 septembre 2010

Séances d' Octobre

Pour le mois d'Octobre les séances auront lieu tous les jeudis à 19 heures 30,  au 5, bd Lachaud à Brive (galerie "et tant d'arts") qui sera notre lieu de pratique provisoire.

Munissez vous d’une tenue confortable, de préférence de couleur sombre, permettant de croiser les jambes et de respirer aisément

Pensez à apporter votre zafu (coussin de médiation) ainsi qu' un tapis de sol épais ou une couverture.


Pour les personnes souhaitant venir découvrir la pratique, la prise de rendez-vous (par mail: dojo.zen.brive@gmail.com ou par téléphone: 09 61 48 15 89 en soirée) est impérative, afin de vous accueillir au préalable, environ 30 minutes avant la séance, pour des explications sur le comportement dans le dojo et sur la posture.

Séance d'essai gratuite et sans aucun engagement.Prêt de matériel possible.

samedi 18 septembre 2010

Qu’est-ce que le Zen?

Le secret du Zen consiste à s’asseoir, simplement, sans but ni esprit de profit, dans une posture de grande concentration. Cette assise désintéressée est appelée za-zen, za signifiant s’asseoir, et zen méditation, concentration. L’enseignement de la posture, qui est la transmission de l’essence du Zen, a lieu dans un dojo (lieu de la pratique de la voie). Il est le fait d’un maître, initié traditionnellement, dans la lignée des patriarches et du Bouddha. La pratique du za-zen est d’une grande efficacité pour la santé du corps et de l’esprit, qu’elle achemine vers leur condition normale.
Le Zen ne peut être enfermé dans un concept, ni rendu par la pensée, il demande à être pratiqué; c’est, essentiellement, une expérience. L’intelligence n’est pas sous-estimée, seulement on recherche une plus haute dimension de la conscience ne stagnant pas sur une vision unilatérale des êtres et des choses… Il s’agit de réaliser, par la pratique, le dépassement de toutes les contradictions, de toutes les formes de pensée.
L’expression philosophique du bouddhisme Zen n’a donc rien d’un système de pensée contraignant et rigide, c’est la transmission de concepts, forgés par une expérience millénaire et toujours neuve à la fois, celle de l’éveil…

Ici est maintenant (est une) notion clef; l’important est le présent. La plupart d’entre nous avons tendance à penser anxieusement au passé ou à l’avenir, au lieu d’être complètement attentifs à nos actes, paroles et pensées du moment. Il convient d’être complètement présent dans chaque geste: se concentrer ici et maintenant, telle est la leçon du Zen...

A suivre.

Extrait de Taisen Deshimaru: La pratique du Zen / Albin Michel.

samedi 11 septembre 2010

Règles du Dojo par Maître Deshimaru

1.

Dans ce dojo, ne sont admises que les personnes sincères et

concentrées, voulant pratiquer la Voie en continuant zazen. Ceux qui

viennent dans un autre esprit doivent y réfléchir.

2.

Tous les disciples doivent s’harmoniser comme le lait et le miel, créant

ainsi une bonne et forte atmosphère. Bien que vous ne soyez

maintenant que des disciples, vous pourrez par la suite devenir maîtres

pour l’éternité. Mais pendant zazen, chacun de vous est semblable à

Bouddha ou à Dieu.

3.

Dans ce dojo, soyez des amis spirituels pratiquant ensemble le précieux

zazen. Ceci est digne de respect et il ne faut pas l’oublier. Cette grande

ferveur est plus importante que tous les liens de la terre qui, eux, ne

sont pas éternels.

4.

Les disciples anciens doivent enseigner avec douceur, sans esprit

d’arrogance.

5.

Et suivre très exactement l’enseignement transmis, préservant comme

un trésor chaque règle du dojo. Ceux qui ne les suivent pas, le

responsable doit leur demander de partir.

6.

Dans le dojo, on ne doit pas mal parler, ni discuter. Ne pas créer

d’agitation, mais pratiquer la discrétion. Ne pas gêner les autres. Il est

essentiel de respecter chacun des autres pratiquants.

7.

Revêtir des habits sombres n’attirant pas l’attention, si possible un

kimono. Enlever toutes les décorations : bijoux, foulards, etc.

8.

Les personnes qui discutent ou se querellent, celles qui causent des

troubles, ne peuvent pas entrer dans le dojo. Pas plus que les

déséquilibrés mentaux ni les personnes sous l’emprise de drogues ou

d’alcool. Si cela se produit, le responsable doit leur demander de partir.

9.

Une stricte morale sexuelle doit être observée dans les amitiés qui se

nouent au dojo.

10.

Tout le monde doit arriver 10 mn avant l’heure du zazen.

11.

Il est interdit d’emporter les zafus du dojo, de l’encens, ainsi que tout

autre objet.

12.

Après la fin du zazen et de la cérémonie, tout le monde doit sortir

ensemble, seul le kyosakuman reste en dernier.

13.

Personne ne peut rester au dojo en dehors du temps de zazen sans

l’autorisation du responsable.