La pratique de la méditation zen - suite

La respiration:

"Notre expiration est celle de l'univers entier. Notre inspiration est celle de l'univers entier. A chaque instant, nous réalisons ainsi la grande oeuvre illimitée. Avoir cet esprit-là, c'est faire disparaître tout malheur et engendrer le bonheur absolu." Kodo Sawaki (1880-1965).


Pendant zazen, la respiration est essentielle. Elle est tranquille et établit un rythme lent, puissant et naturel. L'expiration est longue et profonde. Les maîtres la comparent souvent au mugissement de la vache. L'inspiration, plus courte, vient naturellement.

Le corps devient fort, le cerveau frais, la circulation du sang se renouvelle.

Cette expiration lente, calme et profonde, balaie les complications du mental. L'esprit devient clair comme un ciel sans nuages.

L'attitude de l'esprit et la conscience.

De même que la respiration juste ne peut surgir que d'une posture correcte, l'attitude de l'esprit découle naturellement d'une profonde concentration sur la posture et la respiration. En zazen, les images, les pensées, les formations mentales surgis de l'inconscient passent comme des nuages dans le ciel et s'évanouissent naturellement. Sans entretenir de pensées personnelles, la conscience au-delà de la pensée et de la non-pensée apparaît. C'est le retour, la condition originelle de l'esprit.


Cela, c'est la réalité de notre vie en unité avec tout l'univers. Sans chercher à atteindre la vérité ni couper les illusions, sans fuir ni poursuivre quoi que ce soit, la conscience dualiste s'apaise. On apprend à se connaître soi-même et s'harmoniser avec la véritable nature de notre existence. Une grande liberté intérieure se réalise.