mercredi 18 mai 2011

Notre rapport au monde : suite.

Article par Jean-Pierre Taiun Faure.



Bouddha, l'Eveillé, a trouvé le chemin qui ramène à la condition normale et il l'a enseigné. C'est ce qu'on appelle la Voie du Bouddha. L'être humain qui s'éveille, qui voit la réalité telle qu'elle est, ne cherche plus.... En revanche, il trouve... à chaque instant.


Plongé dans les phénomènes, il ne s'appuie sur aucun dogme; mais par la qualité de son rapport avec le monde, de ses interactions avec lui, parce qu'il est en harmonie avec l'univers, il ne rencontre jamais d'impasse.


Même si on peut trouver une justification philosophique à notre existence, même si nos idées sur le sens de la vie peuvent être vraies et cohérentes, lorsque nous sommes en situation, elles ne nous viennent pas toujours à l'esprit. Ce qui aide véritablement dans la vie ce sont les qualités de coeur.


L'ouverture du coeur, tout le monde comprend confusément de quoi il s'agit, mais cela reste quelque chose de mystérieux. Y aurait-il une clé pour ouvrir le coeur?


Bouddha nous étonne quand il nous dit que le coeur est toujours ouvert, mais qu'on ne le sait pas... ou que l'on oublie et qu'à notre ignorance, on ajoute de la confusion en s'agitant dans tous les sens. Il nous convie à nous asseoir dans le silence et l'immobilité, à nous asseoir sans intention, et à faire l'expérience de l'existence pure... C'est-à-dire à contempler, le coeur ouvert, la nature réelle de notre existence, à voir clairement ce que nous sommes, ce que sont toutes choses... et le rapport qu'elles entretiennent entre elles.


L'homme moderne se dirige sans cesse vers davantage de connaissances, davantage de réponses techniques. Il privilégie le savoir intellectuel plutôt que l'ouverture du coeur. Même si ces attitudes ne s'opposent pas, il met l'emphase sur le savoir intellectuel au détriment de l'ouverture du coeur. C'est malheureusement cette pensée qui se répand dans le monde entier. Peut-être a t-il négligé la dimension absolue de la vie. Peut-être aurait-il besoin de méditer, lui qui confond parfois le mental avec l'esprit.