dimanche 23 janvier 2011

La parole délicate.

En général nous avons tendance à nous exprimer avec des phrases banales dont les mots manquent de sens et ne se limitent, malheureusement pas  à être seulement un peu de bruit. En réalité, dans bien des cas, notre légèreté heurte la sensibilité des autres, et parfois même, nous leur infligeons de véritables petits chocs psychologiques difficiles à guérir. Nous pouvons blesser et être blessés à notre tour, même au cours de simples conversations quotidiennes. Il nous arrive de parler puis de regretter ce que nous avons dit, et pourtant, nous continuons à parler malgré notre repentir!



Le Bouddha Shakyamuni, avant de s’adresser à qui que ce soit, prêtait attention aux trois points suivants: avant tout, il vérifiait si ses paroles exprimaient la vérité, puis il se demandait si son discours pouvait être de quelque utilité pour son interlocuteur. S’il considérait ces deux premières conditions comme satisfaites, il décidait alors avec soin du moment et du lieu les plus propices.

Dans certains cas, il est préférable de taire la vérité. Des paroles trop directes, même si elles expriment la vérité, peuvent heurter si le moment et l’endroit ne sont pas adaptés…


(Shundô Aoyama: le zen et la vie. Ed Sully)